Top 2015 (#11)
11. Chelsea Wolfe – Abyss
Honnêtement, je ne sais pas trop ce qui se passe. Normalement, je ne devrais pas m’engouer de Chelsea Wolfe, c’est un truc destiné aux ados qui affirment qu’ils vénèrent Satan pour énerver leur prof de cathéchisme, ou qui s’habillent comme ça pour aller assister à un festival de métal à Torcy. Et pourtant depuis trois albums je ne peux résister à cette musique qui rassemble des éléments de… de gothique industriel ? de drone folk ? de dark ambient ? C’est complètement en dehors de ma zone de confort, je ne sais même pas ce que c’est.
Quoi qu’il en soit de ces questions nomenclaturales primordiales, les disques de Chelsea Wolfe sont vertigineux, magnifiquement écrits et produits, d’une intensité folle tout en restant accessibles aux minus qui n’aiment pas le chant guttural et les acouphènes, et Abyss s’écoute comme le sommet d’une œuvre fascinante et unique. Il faut ajouter que le groupe qui accompagne Chelsea en concert est d’une efficacité à couper le souffle, avec notamment un batteur magistral (Dylan Fujioka).