Lorsque Shiva danse pour détruire et récréer l’Univers, son pas est si pur qu’il enflamme la voûte du monde dans un grand cercle de feu. Si les quatre bras de Sri Natarâja esquissent d’un geste précis l’ample tâche qui lui est dévolue, c’est son pied droit qui, d’un pas lourd, écrase le démon porcin de l’ignorance, Apasmāra. Qui l’écrase sans l’anéantir (ce qui, entendons-nous bien, serait dans ses cordes) : ce n’est pas la moindre vertu du savoir que de nécessiter effort et persévérance.
Ces musiques ne sont pas indiennes, elles s’inscrivent même assez exclusivement dans une tradition européenne, mais elles sont libres de contraintes, elles dansent comme bon leur semble et écrasent bien des convenances faciles.