Tu n’es pas aveugle. Pas que tu saches. Pourtant chaque mouvement ce matin rencontre un nouvel obstacle. Tes paumes, tes coudes, tes épaules en sang frappent le crépi de murs que tu ne sens pas venir. Dont tu ne soupçonnes même pas l’existence. Et tu ne trouves rien de mieux à faire que de te débattre. Avancer, mur après mur, en balançant ton corps à chaque pas. Ceux qui passent à côté entendent tes grognements, te voient tanguer, mais eux non plus ne voient rien.