Commun

Commun

A la page 100 du Capital, volume I, Karl Marx nous rappelle que l’échange de marchandises ne peut avoir lieu que parce que les propriétaires privés se font face « comme des personnes indépendantes les unes des autres. Mais un tel rapport d’étrangeté réciproque n’existe pas pour les membres d’une communauté naturelle, qu’elle ait la forme d’une famille patriarcale, d’une commune de l’Inde antique, ou d’un Etat inca, etc. L’échange de marchandise commence là où se terminent les communautés, à leur point de contact avec des communautés étrangères. »

Cela éclaire de façon intéressante, je trouve, l’aversion réitérée de la société capitaliste, de la société de l’échange marchand comme principe social premier, pour le « communautarisme », posture qui n’est jamais qu’un froncement de sourcil vis-à-vis des communautés des autres, jamais des siennes. L’échange de marchandise commence là où se terminent les communautés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *