Je veux moi aussi pouvoir parler avec le ton docte de celui qui connait le peuple, qui comme les enfants ne ment pas, et qui condamne d'un coup le néolibéralisme, Sarko, le Médef, la moitié du PS et le monde entier. C'est facile quand on est communiste, mais c'est plus chaud quand on vote socialiste : on est envahi par cette idée jospinienne, protestante, sérieuse de la politique, à moitié inspirée par Mendès-France dont on connait le succès en terme de gouvernement (hélas - et oui je caricature), fondée sur une naïveté sans nom qui voudrait que les citoyens comprennent ce qui est bon pour eux, et s'y plient une fois qu'on leur aura expliqué, cette idée pédagogique de la politique ne menera jamais loin, et ne créera jamais de mouvement.L'idée est séduisante “ sur le papier ”, mais son implémentation court le risque réel de ne pas être aussi vertueuse que souhaité. Se faire aussi con qu'un con, pour l'humilier oui, pour s'humilier... bof.
1 Commentaire(s) :
Merci pour le lien... Evidemment c'est un peu (trop ?) polémique, histoire de lancer le débat ! Incidemment, pour les anglophones, il y a cet article qui parait prometteur (pas le temps de le lire encore)
http://www.nytimes.com/2005/07/17/magazine/17DEMOCRATS.html
à propos de la défaite de Kerry en 2004 :
"the problem wasn't the substance of the party's agenda or its messenger as much as it was the Democrats' inability to communicate coherently (...) Republicans, of course, were the ones who had always excelled at framing controversial issues, having invented and popularized loaded phrases like ''tax relief'' and ''partial-birth abortion'' and having achieved a kind of Pravda-esque discipline for disseminating them"
[2005-07-18T12:20:02]
signé guillermo, le 16/9/05 12:01