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09 octobre 2004

Tête de


Non, décidément, c'est Fabius et l'UMP qui ont raison. On ne peut pas laisser cent millions d'arabes entrer dans l'Europe. Surtout qu'ils viennent d'un pays où un génocide a eu lieu il y a moins d'un siècle et où on peut se faire tabasser dans les commissariats.
D'ailleurs, même cinquante millions d'arabes, c'est déjà trop. Dix millions aussi. Et même cinq millions. Moi je dis, à bas la France et l'Allemagne dans l'Union Européenne.

C'est vrai, quoi. Dans notre pays, où 50% des foyers vivent avec 1500 euro (et moins) de revenus par mois, et où un tiers d'entre eux votent fasciste, c'est crucial de le dire : tout comme il est hors de question de leur apporter la démocratie en leur balaçant des bombes sur la gueule, nous n'avons pas vocation à offrir aux sauvages l'intégration politique.
Chacun pour soi, et Dieu pour tous.

Encore que, quand on dit "Dieu pour tous", faudrait pas mélanger les Dieux torchons et les Dieux serviettes, non plus, hein.

PS à l'intention des lycéens et des maniaques bipolaires : je sais que les Turcs ne sont pas des Arabes. C'est en raison de telles considérations que ce billet se dresse dignement sous la bannière fringante de l'ironie.

Parti Socialiste 2 : Que dit-on pour appréhender un intégriste islamiste qui s'apprête à faire sauter sa ceinture d'explosif ?
Ouléma !
[ posté à 09:25 | perma-link ]  

4 Commentaire(s) :

Je te rejoins sur la clairvoyance de tes propos. A l'image de la médocrité des débats de notre Assemblée Nationale, les options politiques qui motivent les partisans du "non" sont pour la plupart d'une mesquinerie insultante qui énerve franchement.

Il y a un hic néanmoins : pour parler d'intégration politique dans L'Europe, il faut une Europe politique. Or, notre histoire contemporaine démontre que le mirage de l'Europe politique se disloque à l'épreuve du feu. Est-elle autre chose au final qu'une plateforme d'échanges réciproques de marchés, conçue dans le but d'oxygéner pour un temps les économies nationales bâties uniquement mais sans le comprendre en profondeur sur le concept de croissance ?

Ce qui est proposé à la Turquie n'est pas une opportunité d'intégration politique. C'est une assimilation économique. Je me demande si au final, Fabius et l'UMP ne sont pas en train d'épargner à la Turquie la réception d'un joli cadeau empoisonné.

[2004-10-09T13:58:22]

signé Monsieur HUT, le 16/9/05 09:05  

On peut difficilement le nier, mais il y a quand même une part de symbolique là-dedans...
Ce que l'on pourrait appeler une fiction constituante.

[2004-10-09T15:59:42]

signé manur, le 16/9/05 09:05  

Moi ce qui m'énèrve le plus c'est "l'argument géographique" (après le Bosphore ce n'est plus l'Europe), utilisé sans complexe par un grand nombre de politiques. Dans le genre hypocrite il n'y a pas mieux.

Quant à l'intégration politique, à 25 c'est déjà mal barré, on n'a plus qu'à espérer qu'à force de commercer ensemble il finira par émerger une conscience publique européenne... ça prendra plusieurs dizaines d'années à mon avis.

[2004-10-12T13:37:29]

signé inscli, le 16/9/05 09:05  

moi je dis : tout ça, c'est de la faute à midnight express.

[2004-10-14T10:32:31]

signé jamais pareil, le 16/9/05 09:05  

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