Le prince Sihamoni, célibataire sans enfant et fils de la reine Monineath et du roi Sihanouk, serait le choix favori du monarque, qui l'a mis en avant dans plusieurs cérémonies officielles récemment.La litote les honore, mais en clair Sihamoni est gay.
11 Commentaire(s) :
mais non, regarde Mohammed VI...
[2004-10-10T19:02:35]
signé rom, le 16/9/05 09:04
ça me dépasse, là ..?
[2004-10-10T21:43:22]
signé manur, le 16/9/05 09:04
Il y a en effet des rumeurs concernant l'homosexualité de Mohammed VI.
Une copine d'origine marocaine nous a expliqué que son épouse était rousse, avant de faire la blague : Mohammed VI a hésité entre la rousse et Robert...
Voilà voilà quoi...
[2004-10-10T23:05:17]
signé bix, le 16/9/05 09:04
En France on aura peut-être Delanoë en 2007, qui sait ?
S'il se présente il a ses chances. Au même temps ça montrerait une évolution des mentalités.
[2004-10-11T11:03:45]
signé 16/9/05 09:04
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A Inscli (salut) : ne penses-tu pas plutôt que ce sont les politiques qui ont un souvent train de retard sur les mentalités ? Sur cette question en particulier, je trouve ça assez flagrant.
[2004-10-11T15:05:29]
signé 16/9/05 09:04
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Monsieur HUT (salut aussi :-) ) : oui tu as probablement raison, il n'y a qu'à voir le changement de position de la droite sur le PACS, lorsqu'il se sont aperçus que s'aligner sur la position de Boutin les mettait en désaccord avec une partie de leur électorat.
Mais même en mettant à part les électeurs d'extrême droite, il reste tout de même un fond d'homophobie dans la société française, même chez les gens "de gauche" : on les tolère mais on ne les considère pas comme normaux, on en a honte, à la limite on les considère comme malsains. La mère de famille qui vote socialiste et qui est favorable au PACS serait probablement choquée de voir deux mecs s'embrasser alors qu'elle promène ses enfants au parc, tu ne crois pas ?
[2004-10-12T13:26:49]
signé 16/9/05 09:04
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Salut Inscli ; une fois, jai tenté un vaillant (et candide) plébiscite en faveur de la possibilité pour les couples homosexuels d'adopter des enfants. Ma position était la suivante : l'orientation sexuelle des adoptants (pédophilie exclue, bien sûr) me semblait hors-sujet dans le débat de l'adoption, qui consiste selon moi, pour faire très court et hors-affectif, à prendre en charge un être humain au moment où il en a le plus besoin. Le reste, vu l'enjeu, c'est décoratif.
Pour joindre l'utile à l'agréable, j'ai lancé le sujet en plein de repas de famille : on est jamais trop nombreux pour débattre sereinement d'un sujet aussi banal. Bizarrement, j'avoue avoir eu un succès mitigé bien que bruyant.
Mais à l'examen des arguments qui m'on été soumis, ça m'a permis de comprendre une chose : dans "homophobie", il y a "phobie", soit peur irrationnelle. L'homophobie me paraît donc être un symptôme. Pour parler clairement (St Manur me pardonne), je pense que lorsque l'homophobe évoque l'objet de sa répulsion, il ne pense pas à un être humain : il ne voit qu'un anus. Il se focalise sur la visualisation d'une sodomie entre mecs. L'anecdote différentielle occulte la perception des similitudes. Sans doute l'effet miroir grossissant d'une éducation sans transparence.
C'est un peu comme la prétendue distinction homme/femme dont on nous rabâche les oreilles à longueur de temps : c'est sans doute pratique pour vendre des produits de beauté ou maintenir le beau sexe en servitude, mais en réalité homme et femme sont deux variantes d'un modèle biologique qui me semblent surtout remarquable pour la grande similarité de leur fonctionnement.
On pourrait aussi discourir sur le racisme avec les mêmes raisonnements. Mais compte-tenu du caractère irrationnel des ces comportements dans lesquels la logique la plus élementaire est reléguée au second voire troisième plan, je ne pense pas que la société française soit raciste, sexiste ou homophobe : ce sont des produits dérivés d'un délire collectif auto-entretenu, qui apporte une fausse sécurité intellectuelle ou émotionnelle, et au sein duquel la différence ne peut exister que si elle a été au prélable inventée dans un consensus de survie de l'espèce ou de génération de profits.
Bon je m'écarte du sujet, là ! Excuse moi Manur hein.
[2004-10-12T15:16:23]
signé 16/9/05 09:04
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M. Hut : Je n'avais pas vu ça de manière aussi crue, mais c'est vrai qu'il y a une réaction de répulsion irrationnelle. Il faut dire que dans les médias, quand on parle des gays, on parle presque toujours de sida, de pédophilie, d'agression, ou au mieux de trucs grotesques style cage aux folles. C'est sûr que ça n'aide pas à leur donner une image positive :-)
C'est le même mécanisme qui associe immigrés et insécurité. On a vu ce que la répétition de l'association a donné.
Que les comportements soient irrationnels ou pas, ce sont les actes qui comptent, du point de vue des personnes rejetées.
(désolé pour le double post tout à l'heure)
[2004-10-12T17:05:51]
signé 16/9/05 09:04
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Je ne t'excuse pas, Jabba le Hut, c'était éminemment intéressant.
Je ne suis guère loin de partager à 200% ton analyse de la part centrale de l'irrationnel dans l'homophobie et le rejet de l'homoparentalité.
[2004-10-12T22:03:20]
signé manur, le 16/9/05 09:04
Inscli (hello) : .... sauf que lorsque le comportement homo/xeno...phobique tente une rationnalisation, il débouche :
-soit sur la découverte progressive du caractère imaginaire de la différence invoquée comme source du rejet (exemple que tu nous donnes : association immigrés/insécurité), lequel cesse alors au fil des générations ;
-soit sur une doctrine fasciste dotée de sa propre logique (purement interne évidemment, compte-tenu de la nature des postulats), et l'on passe du stade du rejet (passif, émotionnel) à celui de l'oppression d'une minorité (planifiée, coordonnée, active) : je pense que globalement on en est pas encore là, et que ça fait une différence appréciable pour le rejeté (ou l'opprimé). Evidemment, je conviens que l'alternative rejet/oppression reste assez déprimante sur le fond au niveau individuel.
[2004-10-13T11:19:53]
signé 16/9/05 09:04
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On n'est plus dans une phase d'oppression, mais on ne peut pas dire combien de temps va durer la phase de rejet.
Pour moi les gens ne prennent pas de décisions rationnelles, la plupart du temps. Ils réagissent instinctivement, c'est à dire en se basant sur les émotions associées à une action (exemple : gay=malsain => rejet). La prise de décision rationnelle demande un effort particulier, et seule la répétition de cet effort finit par changer l'instinct.
C'est pourquoi c'est tellement dur de faire changer les mentalités. Mais on finira bien par faire tomber ce "délire collectif". On a l'air d'être tous les trois d'accord, il ne reste plus qu'à convaincre les 59 999 997 autres :-) Enfin si on se limite à la France.
[2004-10-13T14:31:23]
signé 16/9/05 09:05
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